les z'engagés
dès 10 ans
ARNAUD MARZORATI
DIRECTION ARTISTIQUE, VOIX
Découverte du patrimoine vocal populaire d’hier :
Ecoute, analyse, échange et accompagnement à l’écriture
Avec ce projet autour des chansons, Arnaud Marzorati souhaite partager avec les jeunes générations, sa passion de l’Histoire, de la Musique, des mots et surtout ce besoin d’être un citoyen actif…En effet, l’Histoire nous apprend que des femmes et des hommes (et des enfants !) se sont battus tout au long des siècles derniers pour nous apporter les devises fondamentales de notre République : « Liberté, Egalité, Fraternité »…
Ces mots puissants ne doivent jamais paraître désuets : ils résonnent dans tout le répertoire de la chanson citoyenne et engagée. Inscrits sur des papiers volants, dans des gazettes populaires, ces mots chantés, déclamés nous remettent à l’oreille tous les grands « slogans de l’Histoire ».
Pas une révolution ne se fit sans une chanson car cette dernière est la Muse du Peuple, l’inspiratrice de l’homme révolté, indigné.
D’ailleurs, notre Hymne National, la Marseillaise, souvent contesté à cause de ses couplets belliqueux, doit être remis dans un contexte historique bien particulier. Le sens même de ses paroles doit être étudié de manière absolument décomplexée. Parfois, l’étude des chansons se métamorphose en une véritable enquête archéologique, où les faits scientifiques et historiques se substituent aux légendes et aux interprétations fantaisistes.
C’est à partir de ce répertoire qu’Arnaud Marzorati souhaite d’une part invoquer les grandes pages de la chanson révolutionnaire, afin d’inspirer les étudiants à retrouver l’origine de ce que fut la « Chanson citoyenne », et d’autre part donner l’envie aux élèves de lycées (ou collèges) d’écrire en musique les « faits marquants de leurs existences ».
En effet, l’écriture de chansons est encore aujourd’hui considérée comme un média puissant, comme une source littéraire qui peut ébranler les évènements et redonner pleine conscience à une société somnolente. Ne serait-ce qu’au 20° siècle, des textes tels que : « La Chanson de Craonne » ou le « Chant des Partisans » de Kessel et Druon et le « Déserteur » de Boris Vian, ont participé au bouleversement de nos « choix sociétaux ».
Il pourrait en être de même pour les chansons écrites par nos étudiants. Avec ces dernières, ils sont à même de questionner leur entourage et leurs proches sur des thèmes qui leur semblent essentiels.
Ainsi, avons-nous pu, lors de résidences (Ambronay, Familistère de Guise, théâtre d’Eu, Philharmonie de Paris, Opéra de Rouen) sur la Chanson citoyenne aborder des sujets tels que : Racisme, machisme, homophobie, écologie, violence, guerre, etc…
Nous avons constaté que la « Parole » se libérait grâce à la musique et que l’écoute des uns et des autres devenait respectueuse !
Grâce à ce projet de « Chanson citoyenne », nous nous plaçons sous la tutelle du grand poète et romancier Victor Hugo qui souhaitait, comme chacun sait, ouvrir les écoles pour fermer les prisons . Mais dans le cadre de notre aventure chansonnière, c’est un Victor Hugo père de « Gavroche » que nous invoquons : cet enfant des barricades, cet adolescent fier de ce qu’il est et pourtant toujours révolté ; enfant gouailleur, poing levé et joueur de mots ! Fieffé représentant de la « Liberté à tous prix » !
Arnaud Marzorati