top of page

En coproduction avec

Francis P.

Théâtre musical

Logo Barcarolle.png

La Barcarolle, scène

du Pays de Saint-Omer

CMD NOIR.png

Cité de la Musique et de

la Danse du GrandSoissons

pasdecalais_le_departement_logotype_vectoriel.png

avec le soutien du Département

du Pas-de-Calais

FRANCIS P COUVERTURE VF.jpg

ARNAUD MARZORATI

DIRECTION MUSICALE, VOIX,

ORGUE DE BARBARIE

GAËLLE TRIMARDEAU

MISE EN SCÈNE, COMÉDIENNE, VOIX

BRUNO COULON

TEXTE, COMÉDIEN, VOIX

PIERRE CUSSAC

ACCORDÉON

VALENTIN SEIGNEZ-BACQUET

VIOLON

ANTOINE BITRAN

CRÉATION DES CARTONS

DE L'ORGUE DE BARBARIE

FRANÇOIS-XAVIER GUINNEPAIN

CRÉATION LUMIÈRES

LÉO LAGARDE

DÉCORATEUR - PLASTICIEN

DAMIEN SCHOËVAËRT-BROSSAULT

THÉÂTRE D'OMBRES

 

À la ferme du manoir, le quotidien des animaux n’a rien de rose. Travailler et travailler encore, qu’il pleuve ou qu’il vente, sous les injures et les grognements du fermier Jones.

 

Un soir, Serge l’Ancien, doyen des porcs et de la basse-cour, réunit ses adelphes en animalité dans la grange et leur confie son rêve: une ferme plus juste, dominée par les travailleurs à quatre pattes trop longtemps exploités. Dans un coin de la pièce, Francis Porc, un goret turbulent et souvent moqué, assiste au discours, des étoiles plein les yeux…

 

Cette  variation autour de l’œuvre de George Orwell, La ferme des animaux, est écrite par Bruno Coulon et mise en scène par Gaëlle Trimardeau. Dans ce spectacle musical mis en mouvement par des marionnettes et des ombres révolutionnaires, la machine de la tyrannie actionne son mécanisme  de décervelage : le rêve de démocratie et de liberté s’achève dans une sanglante barbarie. Les animaux deviennent humains, donc monstrueux.

 

Du côté de la musique, Arnaud Marzorati créé une partition inspirée de l’hymne évoqué par Orwell au début de son roman. L’histoire, on s’en souvient, commence par un hymne inventé par un vieux cochon dénommé Sage l’Ancien (qui n’est pas sans nous rappeler Pline l’Ancien, écrivain naturaliste romain qui produisit son Histoire naturelle en 77 après JC.)

Ainsi le sage cochon révèle-t-il son hymne de l’animalisme : Bêtes d’Angleterre sur une mélodie possible de «O my Darling Clémentine» ou de  la « Cucaracha » ; certains voient même dans la rythmique du texte, une évocation de l’Ode à la Joie de Beethoveen.

Peu importe le timbre de la mélodie que pouvait avoir en tête George Orwell lorsqu’il composa cet hymne qui nous propulse dès le début du roman dans un univers de Parodie. Ce qui est certain, c’est que l’écrivain dénonce les monstruosités du totalitarisme et saisit l’urgence de fabriquer un hymne pour qui veut faire une révolution.

 

Avec ses musiciens et son orgue de barbarie, Arnaud Marzorati compose une partition lunaire. La musique, entre propagande et imaginaire, nous révèle le pouvoir manipulateur des chants parfois trop engagés : la mélodie du bonheur peut sombrer dans une mélopée d’horreur !

 

Rassurez-vous, cette fable musicale où Francis P. et Boule de Gras s’affrontent pour obtenir le pouvoir garde un esprit shakespearien. Le tragique côtoie le comique et l’on rit plus qu’on ne pleure ; on chante, on danse, on bruite et l’on fait davantage : on pense.

Penser par la comédie et la satire est sans doute la plus belle des armes.

bottom of page